mercredi 21 avril 2010

Huppé cul 1 (hc7) - De la parution imminente au kimbanguisme toltèque

Didier de Lannoy
Huppé cul !
assemblage de chroniques prétendument quotidiennes, janvier-mai 2008
Série 1 - Extraits


D'autres dépêches des séries Huppé cul, etc ?
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Vers la parution imminente des œuvres complètes de Vieux ba Diamba


La parution imminente de mes oeuvres complètes n’est plus vraiment un problème. J’ai eindelijk enfin at last finalmente

- Nasilisi kotrouver !

- Arrête de parler ton faux lingala, Vié ! Tu nous vas finir par nous coller la whonte !

trouvé le moyen de me faire éditer : que je m’abouche avec un réclamiste sachant vendre des espaces publicitaires par téléphone et

ma femme mariée…

Et que je propose à un marchand de papier de faire paraître mes romans (ou, encore mieux

- Encore faudrait-il que je les écrive !

mes poèmes) entrecoupés de pages publicitaires et

de photos (prises par son mari et dédicacées par l’auteur) du cul de ma femme mariée…



Et, dans la série « tout le monde écrit à tout le monde du moment que ça passe par moi », voici un nouvel épisode des « correspondances personnalisées mais anonymes » qu’évoquait Carmelo Virone


Beaucoup de « correspondants

- Bonjour à Monique Phoba, à Fiston Nasser Mwanza, à Gauthier de Villers, à Ana Lucia Valente !

particuliers », je ne peux quand même pas les citer tous ! Ils finiraient par me bouffer le cul, ces talentueux-là !


Judith Bisumbu m’apprend que les nains de balcon bedonnants qui se sont postés au coin de la rue Félix Bovié

- C’est une amie ! Elle habite la même rue ! C’est par là qu’elle passe pour aller à Flagey !

et de la chaussée de Boendael doivent certainement bien connaître Marie Seraphine.


Jean-Paul Dispaux, pour sa part, m’envoie

- En ce jour de carnaval, une fable, à compléter : « La petite caisse et le sous-fifre »

un titre. Je me doute bien

- Une sous-caisse et un petit fifre ?

que cette « histoire à compléter » doit se passer dans le froid, sous la pluie, dans les rues de Binche mais je lui adresse

- A Lilliput ? Chez les Nutons?

quand même un point d’interrogation : ?

Il me répond tout de suite : « La petite caisse s’appelait Claire et le sous-fifre, Gilles. Ils mangeaient des oranges en suivant la grosse caisse hier pendant que les autres ruches bourdonnaient dans leurs plumes en claquant des sabots. Soudain, Gilles éclaire Claire tout en fifrant un refrain bête. Elle battait la mesure pendant qu’les oiseaux chantaient. Pas pipeau ! Pas pipeau ! Papy ne vaut pas tripette ! Bas les masques ! Ballet masqué ? à suivre (en faisant le rondeau avec les rats) »


Tandis que Didier Beaufort

- C’est à cause des arêtes qu’il refuse obstinément de boire de l’eau de mer, ce premier détesté-là ?

sort de sa caverne saint-gilloise, éructe, émet des pets, m’accuse d’être sourd, cherche à se faire offrir à boire : « Il y en a qui m'entendent encore. Il suffit généralement de passer entre 18h17 et 19 h 19 (pour le bus 48 de 19h23) au Verschuren du mardi au vendredi ainsi que les dimanches, après le marché du Parvis, entre 13 h et 14h 30 ou à la Renaissance (face à la maison communale de Saint-Gilles) les samedis de 13 h 30 à 16 h et les lundis après le marché de l'après-midi, vers 18 h 40. »


Tandis que

- Encore !

Judith Bisumbu (une sacrée bavarde) reprend le micro et fait semblant d’essayer de me rappeler à l’ordre et

- Modère ta plume salace !

que je me défends vaillamment mais

- Salace ? Le sel, ça permet de conserver (même les microbes et les déjections), plus longtemps, non ?

qu’elle argumente encore…

- Brrrrrrrk, tu as mangé trop de makayabo à Kin !


Et l’autre détesté, Paulo Carter ?

Pas pressé, Paulo. Tirant prétexte d’une vieille scoliose pour traîner un peu la patte, Carter. Toujours pris dans les embouteillages sur la route de l’hôpital de Kintambo, Paulo. Encore en train de se perdre dans les ruelles de Butembo, Carter.


Le chauffe-bain


Satan le Père, Satan le Fils et Satan la petite flamme qui vacille dans le chauffe-bain. Je les adore et

- C’est une excellente façon de commencer la journée !

je les invoque pour chasser

- Surtout deux d’entre eux, les plus féroces: Kleintje, le petit malin malicieux et Tata Colonel, un vieux paumé maniaque !

de mon crâne les fantôoomes qui n’ont pas arrêté de tirer la chasse, tirer la chasse, tirer la chasse… toute

la nuit, toute

la nuit, toute

la nuit… de me souffler des sarcasmes au gros sel et au citron dans les oreilles et de me piquer des remords de cheval dans les fesses.


L’année du Rat


Une jeune fille meurt à Canton, dans une bousculade, à quelques jours du Nouvel An lunaire et

- Traitez les Rats avec respect et dignité !

de l’entrée de la Chine

- Meuuuunon, pas dans l’Union Européenne !

dans l’année du Rat. Cinq femmes (dont on suppose qu’elles étaient démocrates mais dont on ne saura jamais avec certitude si elles avaient l’intention de voter pour Hillary Clinton ou pour Barack Obama) sont tuées au cours d’un vol à main armée dans un centre commercial de la banlieue de Chicago. Deux irakiennes explosent (au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit) sur les marchés animaliers d’Al-Ghazil et d’Al-Jadida à Bagdad. Le cartable d’une écolière est repêché dans la Meuse, à proximité du pont de Wandre, à Liège. Abrutie par les mauvais traitements infligés à ses adversaires, une femme-crocodile s’allonge sur une chaise longue, au bord de sa piscine, dans la région de Cape Town. La nouvelle présidente de la « Mangueira », Eli Gonçalves Da Silva, déclare ignorer l’existence d’un passage secret reliant son école de samba à une favela proche

- Permettant ainsi aux caïds de la drogue de donner à leurs clients importants des rendez-vous secrets (avec alcools et « conforts ») dans les installations de la célèbre école !

à Rio de Janeiro. Une mineure est déviergée par un grand-père à Yolo-Nord, dans la commune de Kalamu.


Je suis un Kimbanguiste toltèque immigré au Tibet


Je me suis coincé

- Eh oui, ce n’est pas toujours facile pour un Musulman de Bosnie-Herzégovine d’épouser une Chrétienne d’Israël !

le corps

- Elle m’a même demandé, cette infidèle-là, une carte de baptême (et cela n’a pas été commode de trouver des faussaires chinois justifiant d’une expertise paroissiale catholique romaine dans les bas-fonds de Bè, à Lomé, après onze heures du soir, quand souffle l’Harmattan !) avant de m’autoriser à enfin la toucher ! J’ai eu (comme aurait dit Jean-Emile Caudron) le plus grand mal du monde à éprouver les pires difficultés !

dans la cage d’escalier en essayant de monter au paradis.

On a dû me scier les pieds et les mains, les yeux, les oreilles, le nez, la bouche, les dents, les tétons, le nombril et

- Stop ! Ne me cisaillez pas le pénis, je suis déjà circonciiiiiiiiiis !

le trou de balle pour me sortir de là.